Une agence de tourisme dentaire
Entre les agences dentaires qui proposent des packages complets, les cliniques internationales qui disposent d’années d’expériences dans l’accueil et les et les petits cabinets aux tarifs imbattables, la multitude de prestataires rend les comparaisons difficiles. Dans le même temps de nombreuses agences spécialisées dans le tourisme dentaire ont vu le jour grâce à internet. Elles proposent la plupart du temps une offre globale : vol aller-retour, hébergement et mise en relation avec une clinique. L'outil du dentiste est dispensable pour les dentistes, et le Micromoteur portable est le plus important.
C’est ce qu’a voulu lancer, de son côté, Csila-Maria Varga, une Roumaine, professeure de français retraitée. Sur son site internet Dent-tour ( https ://dent-tour.fr/) lancé il y a quelques jours, elle explique comment lui est venue l’idée lorsque sa fille, enseignante à Besançon, a dû se faire poser des implants dentaires. En France, donc. « Les devis exorbitants ont fait que son choix s’est porté sur un cabinet dentaire à Cluj-Napoca, en Transylvanie ». Csila-Maria Varga a donc créé sa société en Roumanie dans cette même ville, et en lien avec la même clinique où sa fille s’est fait opérer (et où sa sœur travaille comme prothésiste, apparemment).
Le site propose une liste de soins (implant, prothèse, bridge, couronne, facette, stellite et même orthodontie) à des tarifs jusqu’à « 70 % » moins chers qu’en France, sachant que les soins pratiqués dans les pays de l’Union européenne peuvent être remboursés par la Sécurité sociale et les mutuelles françaises. Dent-tour propose aussi de trouver les billets d’avion et l’hébergement (appartement ou hôtel) et même pour ceux qui le désirent, des visites dans la région. Reste, évidemment, l’écueil principal : la légitime appréhension des patients à l’idée de se faire opérer dans un pays qu’ils ne connaissent pas, dans une clinique où ils n’ont jamais mis les pieds.
Le syndicat des chirurgiens-dentistes du Doubs est, de son côté, beaucoup plus tranché. « C’est une concurrence déloyale », résume Patrick Nicoulaud, le président départemental. Ces cliniques, souligne-t-il, ne proposent que des « prestations à forte valeur ajoutée » (type implant) quand les professionnels français sont tenus de prodiguer l’ensemble des soins (carie, détartrage…) à des tarifs imposés (parmi les plus bas d’Europe) et effectués « à perte ».
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